Innovation, interopérabilité, ouverture : voici quelques-uns des thèmes portés par le Village Legaltech 2018 qui s’est déroulé les 27 et 28 novembre dernier à la Cité des Sciences, à Paris.
Village Legaltech 2018 : une indépendance réussie
Après deux éditions en partenariat avec le Paris Open Source Summit, le Village Legaltech 2018 a été pensé par les organisateurs, Open Law et Village de la Justice, comme un événement à part entière. Pari réussi sur le plan de la fréquentation, de la diversité de l’écosystème et de la variété de conférences !
Le choix du lieu était là pour rappeler le caractère profondément scientifique de la transformation en cours. Tant sur le plan du droit que de l’informatique, le vocable Legaltech fait progresser le droit grâce aux technologies.
3.000 visiteurs ont assisté aux conférences de dizaines de start-ups de la Legaltech. 60 exposants, plus de 30 ateliers et conférences, des acteurs universitaires en nombre, tout l’écosystème était représenté.
C’est donc un événement arrivé à maturité qui s’est déroulé, en termes de fréquentation et de qualité de débats.
Les thèmes à l’honneur du Village Legaltech 2018
L’innovation était bien entendu l’un des thèmes importants de cette édition, comme les précédentes. On peut citer des solutions d’Intelligence artificielle (avec HyperLex, Juri’Predis ou Doctrine), des solutions cloud en API (comme Jarvis Legal), blockchain (avec DeepBlock) ou des plateformes à forte valeur ajoutée juridique (eJust en arbitrage, DataLegalDrive en Regtech). Les propositions de valeur innovantes, sur le plan du droit comme de la technologie, sont désormais bien là. Il n’est plus question de futur mais bien de gains de productivité et de transformation pour le présent.
Ensuite, l’interopérabilité est une autre thématique qui s’impose. En effet, la diversité de solutions et de pratiques métiers conduisent tout naturellement les utilisateurs à souhaiter interconnecter leurs différents outils. Par exemple, un avocat accède à son moteur de recherche juridique directement depuis son logiciel métier et faire signer électroniquement le contrat finalisé. Cette interface centralisatrice permet des gains de productivité et un confort d’utilisation sans équivalent.
Enfin, la notion d’ouverture est décisive. Entre professionnels du droit – directions juridiques, avocats, huissiers, notaires. Ouverture entre professions (informaticiens, expert comptables, l’Etat…) afin de concevoir des solutions réellement adaptées. Un groupe comme ELS (Dalloz, Francis Lefebvre, Editions Legislatives), partenaire stratégique de Jarvis Legal depuis 2014, s’inscrit dans cette tradition depuis longtemps. Un autre de nos partenaires, Seraphin Legal, développer et diffuse dans toute la profession de la technologie et de l’innovation.
L’API, la clé de voûte
Avant toute chose, l’ouverture est un état d’esprit, une valeur culturelle. Cela signifie partager sa valeur, sa technologie avec les autres et en retour bénéficier des apports des autres. Là où certains sont encore dans une logique de verrouillage (je travaille de manière exclusive uniquement avec des gens que je contrôle), la tendance est résolument de travailler de manière oecuménique au sein de l’écosystème. C’est bien la logique portée par OpenLaw ou le Consortium eJustice avec la notion des « communs ».
L’utilisateur doit être au centre. Il souhaite tout à la fois décentraliser les outils, travailler avec chaque solution spécialisée, et en même temps centraliser l’accès à l’information et à tous ses outils de manière simple.
Pour cela, une solution transverse doublée de connecteurs standardisés répond à la problématique. C’est bien la démarche de Jarvis Legal que de proposer une solution de gestion de cabinets d’avocats cloud et APIsée. L’API consiste en un connecteur permettant de faire circuler de l’information d’un logiciel à un autre automatiquement.
Ainsi, vous synchronisez vos emails et agendas, vous reliez votre base de données de contacts avec une solution de communication comme Mailchimp. La signature électronique, le RPVA, les modèles dynamiques sont autant de bénéfices fonctionnels rendus possibles par cette approche.
Focus sur la conférence : « Pour une Legaltech ouverte »
La conférence organisée par Jarvis Legal, « Pour une Legaltech ouverte » a mis en valeur cette notion d’écosystème et de partage, au profit de l’utilisateur.
Nos intervenants ont tous partagé leur volonté de travailler ensemble au sein de l’écosystème. Ainsi, le Grand Témoin de la conférence, Me Mamadou Konaté, avocat, arbitre, ancien Ministre de la Justice du Mali, a livré un vibrant plaidoyer pour favoriser l’accès au droit et à la justice grâce aux technologies.
Retrouvez très bientôt un résumé de cet événement sur notre blog.
Le Village Legaltech 2018 a donc été une vraie réussite. Le terme Legaltech a su s’imposer comme le symbole d’une transformation digitale intelligente, rationnelle, maîtrisée. Le temps n’est plus à l’évangélisation et la conquête. Le temps est maintenant au déploiement et au recueil des bénéfices promis par ces nouvelles technologies.
Alors, un grand bravo aux organisateurs et aux participants pour ces 2 jours de qualité. Une modeste proposition pour la prochaine édition : des acteurs étrangers, notamment allemands, américains ou hollandais, pour positionner la Legaltech française par rapport aux tendances mondiales. L’ouverture et l’interopérabilité, cela se joue aussi à l’international !