Un avocat est là pour conseiller et défendre ses clients, mais il ne le fait généralement pas de façon gratuite (hors cas du pro bono et de l’aide juridictionnelle dans une certaine mesure).
Les honoraires restent un sujet important pour lui, et nous allons nous pencher sur la question des honoraires impayés.
L’importance des impayés pour les avocats
Dans les deux premières parties de notre dossier sur les honoraires, nous avions insisté sur :
- • le besoin d’établir une grille tarifaire réfléchie et basée sur des éléments importants pour vous (temps passé, frais engagés, degré de spécialisation…) ;
- • l’intérêt d’une communication efficace de ces honoraires auprès d’un public qui a besoin de comprendre avant de s’engager.
Cependant, ce n’est pas parce qu’un client comprend vos honoraires qu’il ne risque pas d’être en défaut de paiement.
Pour les avocats, les impayés, s’ils ne représentent pas la majorité de leurs dossiers, restent importants.
A la question :
“Sur 10 clients, combien devez-vous relancer pour le règlement de vos honoraires ?”
La réponse des avocats (échantillon de 100 personnes) est éloquente :
Un peu plus de 4 clients sur 10 doivent être relancés* au moins une fois avant qu’ils ne procèdent au paiement des honoraires dus à l’avocat.
Quelle est la procédure à suivre lorsque les relances se suivent et ne débouchent pas sur un règlement rapide ?
Et surtout, comme faire une sorte que de 4 clients relancés, vous passiez à 2 voire un seul ?
* Résultats du sondage : 4.28 clients sur 10 doivent être relancés pour le paiement des honoraires (échantillon de 100 avocats)
Comment saisir le Bâtonnier en matière de fixation d’honoraires ?
Lorsqu’un client ne règle pas les honoraires qu’il vous doit, vous pouvez saisir le Bâtonnier. Deux moyens sont à votre disposition :
- • par voie postale en lettre recommandée avec accusé de réception ;
- • en remise en main propre contre remise de récépissé (à l’accueil du service).
Cette saisine du Bâtonnier doit comporter plusieurs éléments pour être recevable : les coordonnées du client, un extrait kbis de moins de 3 mois s’il s’agit d’une personne morale, la fiche de diligence, une copie des factures adressées au client ainsi qu’une mise en demeure
Votre dossier sera traité dans les 4 mois, renouvelable une fois, dès réception de la saisine par le service de la fixation des honoraires.
Il s’agit là de la dernière solution, à ne mettre en place que si le dialogue avec votre client est rompu ou qu’il vous a explicitement fait comprendre qu’il ne réglerait pas vos honoraires.
En amont, vous pouvez mettre en place une solution simple qui peut vous aider à réduire vos impayés.
La solution idéale ?
Quel outil permet de résoudre de façon simple et simultanée ces trois problèmes afin de réduire votre part d’honoraires impayés ?
En tant qu’avocat, vous n’avez pas forcément envie d’investir dans un terminal de paiement bancaire qui peut engendrer des frais d’installation et de maintenance.
Par ailleurs, votre client peut aussi ne pas pouvoir pouvoir passer à votre cabinet pour régler vos honoraires et préfère le faire directement depuis son canapé.
Vous pouvez alors passer au paiement en ligne de vos honoraires. Simple et efficace, cette méthode a trois intérêts principaux :
- • proposer aux justiciables une façon moderne de régler vos honoraires : comme nous l’avons vu précédemment, de moins en moins de Français utilisent les chèques, alors que 61% d’entre eux plébiscitent la carte bleue.
En passant au paiement en ligne de vos honoraires, vous répondrez ainsi à une demande de plus en plus forte de la part de vos clients.
- • pouvoir relancer de façon simple vos clients : il vous suffit d’avoir le montant de vos honoraires ainsi que l’adresse mail de votre client.
En utilisant la plateforme de paiement en ligne mise à votre disposition sur mon-avocat.fr, vous pourrez ainsi envoyer en quelques clics un mail à votre client afin qu’il puisse procéder au paiement de vos honoraires directement par carte bancaire.
- • proposer à vos clients le fractionnement de vos honoraires : vous décidez du montant à honorer chaque mois (par exemple), en concertation avec votre client si nécessaire afin de réduire au maximum votre part d’honoraires impayés. En effet, un justiciable qui a du mal à régler vos honoraires essayera de le faire dans la mesure de ses moyens si vous faites preuve de souplesse.
Si cette façon de faire ne garantit pas le paiement immédiat de vos honoraires, elle a le mérite de faciliter vos relances ainsi que les démarches de votre client.
Et vous, comment gérez-vous vos honoraires et leur paiement ?
Faites-vous preuve de souplesse vis-à-vis de vos clients ?
N’hésitez pas à nous donner votre avis dans les commentaires.